Alexandra

Comme une ombre

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Comme une ombre

Alors je dois dire que cette fois ma première impression m’a semblé ne pas être la bonne, en lisant les premières pages de Comme une ombre, le roman corédigé par Pascale et Gilles Legardinier. Evidemment, au moment de l’achat, je me suis laissé séduire par l’un des deux auteurs, Gilles Legardinier. Car je passe toujours un bon moment avec ses romans. Et je me suis dit que si ce titre avait été réédité, cela ne devait pas être simplement dû à sa renommée.

Alors avec beaucoup d’optimisme, je me suis jetée dans la lecture de Comme une ombre. Mais mon enthousiasme a réduit comme peau de chagrin au fil des pages. J’avais l’impression de lire une scénario à l’eau de rose, d’un mauvais sitcom. Ce genre de téléfilm bourré de clichés, et qui n’a plus rien de surprenant à offrir. Mais j’ai persisté. Pour moi, il n’était tout simplement pas concevable que Gilles Legardinier soit tombé dans ce genre de piège littéraire, avec des facilités, des raccourcis… Et vous savez quoi? Mon pressentiment était le bon. Une fois le cadre posé, Pascale et Gilles Legardinier n’ont pas cessé de me surprendre.

Alexandra Dickinson, fille d’un richissime homme d’affaires, parcourt le monde en espérant trouver sa voie et parvenir enfin à se poser. Mais la situation professionnelle de son père Richard la met constamment en danger. Alors il mandate des gardes du corps pour la protéger, des hommes de l’ombre qu’elle parvient constamment à rendre fou et à semer. Jusqu’à Tom Drake. Un militaire qui a du mal à respecter les règles. Un défaut qui jouera en faveur de la jeune femme le moment venu.

Voilà donc tout le génie d’un auteur : parvenir constamment à surprendre son lecteur. Et parfois, il faut savoir donner sa chance à un roman même s’il ne semble pas engageant au premier abord…

Bonne lecture!

Bienvenue chez les Baltimore

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Le Livre des Baltimore, Joël Dicker

Un auteur salué par la critique

Joël Dicker est plutôt connu pour le roman qui lui a valu le Grand Prix du roman de l’Académie française et le 25e Prix Goncourt des lycéens. Il s’agit de La Vérité sur l’affaire Harry Quebert. Cet ouvrage se trouvait d’ailleurs dans la sélection de la librairie où j’ai mes habitudes. Mais même si j’apprécie m’inspirer de ces propositions de lecture, j’aime aussi sortir du rang. Alors j’ai choisi un autre roman de Joël Dicker, et c’est de celui-ci dont je vais vous parler aujourd’hui : Le Livre des Baltimore.

Les ingrédients du Drame

Ce livre est un véritable bonheur. Cet auteur est si talentueux! Dès le départ, on sait qu’un Drame va avoir lieu. On peut même en imaginer rapidement les contours. Mais le lecteur reste en haleine quasiment jusqu’au bout. Joël Dicker parvient à faire durer le suspense. Juste le temps qu’il faut. Tout en semant ci et là des indices, pour être certain de garder le lecteur de son côté. J’ai dévoré chaque chapitre retraçant la vie des Goldman. Une famille, comme on pourrait tous en avoir.

Faite de rivalités, d’amour, de conflits, de douceur… Les Golman-de-Baltimore semble être ceux à qui tout réussit. Le père est avocat, la mère médecin dans un hôpital prestigieux. Ils s’aiment, sont à l’écoute de leur fils Hillel, un gamin précoce mais chétif donc la cible des méchancetés des autres enfants. C’est alors que Woody fait irruption dans leur vie. Un ado avec une histoire familiale compliquée, qui vit dans un foyer et qui se fait remarquer en jouant de ses poings. Ensemble ils vont former un duo imbattable. Le duo se transforme bientôt en trio avec l’arrivée de Marcus, le cousin. L’autre Goldman. Celui de Montclair. Fils unique, il vomit la situation financière middle class de ses parents, leur maison inconfortable, leurs vacances au rabais…

Un destin tragique

Au fil des pages, on suit leurs aventures, leur évolution… On rit avec eux, on pleure avec eux, on se bat avec eux, on s’amuse avec eux. On rêve aussi à leur avenir. Mais rien ne se terminera comme c’était prévu. Marcus, qui était plutôt un observateur, devient sans le savoir le personnage principal de cette famille. C’est en endossant la peau du narrateur, de celui qui met les mots sur le papier, qu’il prend conscience de qui il est véritablement pour les Goldman. Le moteur qui va permettre de réécrire correctement l’histoire. Leur histoire.

Je ne vous en dis pas plus. C’est un pur bonheur. Jetez-y vous à corps perdu : vous ne le regretterez pas…